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Hassen Kacimi*
Les autorités de transition Nigériennes ont abrogé la loi de 2015 criminalisant le trafic de migrants.
C’est un acte qui a été pris en violation de la convention internationale de Palerme de 2000, notamment ses deux protocoles additionnels de lutte contre le trafic de migrants et de la traite des personnes.
L’Europe est absolument visée par de telles mesures illégales devant augmenter le nombre de migrants devant rejoindre l’Italie par la Tunisie et par la Lybie.
Plus grave encore, le Niger organise deux fois par semaine, à partir d’Agades, moyennant le paiement ”d’une taxe d’escorte des migrants”, avec le concours des réseaux de passeurs, l’acheminement des migrants des pays du Sahel et de la CEDEAO, vers l’Algérie, la Lybie, la Tunisie et l’Europe.
Les dessous de l’annulation de la loi de 2015 criminalisant le trafic de migrants sont dévoilés.
Les motifs de cette décision sont non seulement illicites mais ils concourent aussi à partager, avec certains cercles influents à Niamey, le revenu des réseaux de la traite des personnes et du trafic de migrants.
Un tel plan subversif dirigé contre l’Algérie s’appelle ”kalergi”, dont le but est de transférer 8 millions de migrants subsahariens vers l’Algerie.
Dans ce plan criminel, il est projeté de faire de l’Algérie une terre d’accueil pour de nouvelles ethnies subsahariennes, devant permettre à ces dernières de s’établir durablement en Algérie pour rendre minoritaire les populations du sud du pays où s’installeront, comme au Soudan, en Lybie et au Mali, des conflits raciaux et interethniques sanglants.
Souvenez vous des conflits sanglants de 2013 à Bordj Badji Mokhtar où on a dénombré environ dix morts, entre Touaregs de la tribu des Idnan et les barabiches, qui sont en réalité des conflits du nord du Mali, transférés sciemment vers le sud de l’Algérie.
Dans ces événements tragiques il y’a des parties étrangères qui ont intérêt à ce que l’insécurité s’installe au sud du pays.
Si les autorités Algériennes sont suffisamment conscientes de ces menaces, par contre, celles ci doivent réagir promptement, sans attendre que l’incendie d’une migration massive ne s’allume et se propage.
Ce sont des actions de déstabilisation menées par le Niger et le soutien financier d’acteurs subversifs pour inonder l’Algerie de migrants.
Tous les barons du trafic de migrants et de traite des personnes ont été libérés par les nouvelles autorités Nigériennes de transition et ils ont été encouragés à reprendre du service dans le trafic de migrants.
Ce commerce rapporte gros et les dividendes se partagent en haut lieu â Niamey.
Les revenus des réseaux de trafic de migrants et de traite des personnes en Afrique dépassent le milliard de dollars par an.
Une telle mane financière explique l’alliance tactique, entre les groupes armés, les groupes terroristes, les réseaux du trafic des armes, de la drogue, des orpailleurs, des psychotropes et de certaines ”autorités subsahariennes” qui sont au coeur de ce trafic.
Agades Niger a été sciemment transformé, par les autorités de ce pays, en hub migratoire, par où passent annuellement et au minimum plus de 500.000 migrants pour remonter vers l’Algerie, la Tunisie, la Lybie et l’Europe.
Le Niger doit d’abord savoir que l’Algérie renvoie les migrants qui sont passés par le Niger qui encourage publiquement les migrants à remonter vers l’Algérie.
Le Niger exprime sa condamnation quand l’Algérie renvoie des migrants vers ce pays, mais ”les autorités” de ce pays doivent bien comprendre que les autorités Algériennes refouleront tout migrant, transitant par ce pays, entrant illégalement en Algérie.
Refouler un migrant en situation illégale est une pratique légale, en usage, quand un migrant traverse les frontières d’un pays, de manière illégale.
Il est recommandé de renforcer nos dispositifs de lutte contre l’immigration illégale au niveau de nos frontières avec le Mali et le Niger, pour éviter le pire et réduire les opérations de rapatriement qui sont très coûteuses.
Les autorités Nigériennes sont interpellées pour rapatrier les milliers d’enfants Nigériens transférés par la force en Algérie pour la pratique de la mendicité, et qui sont exploités par des réseaux criminels Nigériens de traite des personnes.
Un tel spectacle, dans les villes Algériennes, est une honte au prestige de l’Algérie et on ne peut plus continuer à subir ces réseaux criminels Nigériens qui agissent dans le mépris de la convention internationale sur la protection des enfants et de la législation nationale.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention internationale de Palerme, notamment la loi n°23/04 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes, les autorités Algériennes sont appelées à mettre fin à cette forme de traite des personnes de la mendicité des enfants Nigériens en Algérie, par le rapatriement de ces enfants à destination de leur pays.
Pour les droits humains, il y’a lieu de rappeler que c’est le Niger qui tente de donner un caractère licite à une activité criminelle, en s’alliant à des réseaux criminels Nigeriens de trafic de migrants et de traite des personnes, transformant des milliers d’enfants Nigériens en esclaves de la mendicité en Algérie.
Compte tenu de ces graves dérapages dont sont coupables les nouvelles autorités illégitimes Nigériennes dans la gestion du dossier de la migration, on peut considérer qu’ils sont très mal placés pour nous donner des leçons sur le respect des droits des migrants !
*Expert
en questions géopolitiques et sécuritaires
Source : Facebook