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L’Algérie s’est tournée vers la production et l’exportation d’engrais phosphatés, un secteur dans lequel le Maroc est un leader mondial, a rapporté jeudi le portail Marokko Nieuws, indiquant qu’avec cette démarche, l’Algérie veut contrecarrer le Maroc non seulement économiquement, mais aussi diplomatiquement dans sa stratégie africaine.
Selon la même source, “l’Algérie n’a commencé à exploiter une mine de phosphate à Tébessa qu’en 2020, avec l’aide de la Chine. Le pays ambitionne de doubler sa production d’engrais d’ici 2033 et d’exporter 6 millions de tonnes d’engrais phosphatés par an. L’Algérie se concentre principalement sur les marchés africains, où le Maroc a déjà construit une position forte grâce à sa coopération sud-sud”.
“Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, dans un message adressé au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu au Kenya, a exprimé sa volonté de partager ses expériences et ses capacités avec les pays africains. Il a également souligné le rôle de l’Algérie en tant que fournisseur d’engrais sur le marché international”, précise le portail.
“Ce rapprochement avec les pays africains a aussi une dimension diplomatique. L’Algérie veut empêcher certains pays qui reconnaissent la République sahraouie autoproclamée (RASD) de changer de position et de rejoindre le Maroc qui défend sa souveraineté sur le Sahara. C’est le cas du Kenya, où certains responsables politiques ont appelé à une normalisation des relations avec le Maroc”.
“L’Algérie a envoyé un don de 16000 tonnes d’engrais à base d’urée 46 au Kenya en janvier, un an après l’avoir promise. Ce geste a été perçu comme une tentative d’influencer le président William Ruto pour qu’il continue à soutenir la RASD”, conclue-t-il.
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