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L’économie marocaine repose fortement sur les transferts d’argent des Marocains résidant à l’étranger (MRE). En 2023, ils ont envoyé 11,8 milliards de dollars vers leur pays d’origine, soit plus que les investissements directs étrangers (IDE) attirés par le pays. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Banque mondiale publié par le journal marocain L’Economiste.
Les transferts d’argent représentent 8,2 % du produit intérieur brut (PIB) du Maroc, qui est, après l’Égypte, le plus grand bénéficiaire dans la région. Les flux de capitaux ont augmenté de 5,2 % en 2023, notamment après le tremblement de terre à Al Haouz. Selon la Banque mondiale, les transferts d’argent ont un effet stabilisateur sur l’économie, car ils augmentent après des catastrophes naturelles ou des crises dans les pays d’origine des migrants.
Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont diminué de 15 % en 2023 pour atteindre 55 milliards de dollars, principalement en raison de la baisse des flux vers l’Égypte. La Banque mondiale attribue cela à l’écart entre les taux de change officiels et parallèles, qui incite les migrants à utiliser des canaux informels. Les flux vers l’Égypte se sont toutefois redressés après l’unification des taux de change en mars 2024.
Les transferts d’argent entre les pays de la région ont également été influencés par le ralentissement de la croissance dans les États du Golfe. La Banque mondiale prévoit une augmentation modérée des transferts d’argent vers la région en 2024 et 2025. Envoyer 200 dollars vers la région coûtait en moyenne 6,2 % en 2023, contre 6,7 % l’année précédente.
À l’échelle mondiale, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont stagné en 2023. Ils se sont élevés à 656 milliards d’euros, après une forte augmentation en 2021-2022. Les transferts d’argent sont une source essentielle de financement externe pour les pays en développement, car ils soutiennent la balance courante et allègent les problèmes d’insécurité alimentaire et de dette.
En 2023, les transferts d’argent ont dépassé les investissements directs étrangers et l’aide publique au développement.
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