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L’Algérie espère que le soutien des millions de Français ayant des racines dans le pays d’Afrique du Nord fera des Jeux olympiques de Paris un événement presque comme à domicile pour leur équipe en juillet et août.
Djamel Sedjati, médaillé d’argent aux championnats du monde et représentant de la forte tradition de la course de demi-fond en Algérie, sera à nouveau l’espoir de médaille le plus en vue alors qu’il cherche à se rattraper après sa déception à Tokyo.
L’Algérie avait envoyé 41 athlètes, dont 13 femmes, dans la capitale japonaise il y a trois ans pour concourir dans 14 sports, mais Sedjati et le coureur de steeple Bilal Tabti ont échoué aux tests COVID-19 à leur arrivée et ont été exclus des Jeux.
Le temps de Sedjati de 1 minute 43,23 secondes sur 800 mètres lors de la Diamond League de Stockholm le mois dernier était le cinquième meilleur au monde cette année, ce qui en fait un sérieux prétendant pour ajouter aux 17 médailles remportées par les Algériens depuis leurs premiers Jeux olympiques en 1964.
Quatre des cinq médailles d’or olympiques de l’Algérie ont été remportées en course de demi-fond par Taoufik Makhloufi, Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka et Nouria Merah-Benida.
Kheireddine Barbari, chef de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Paris, a déclaré à Reuters que les espoirs de médaille à Paris ne se limitaient pas à la piste d’athlétisme.
“Comme vous le savez, les Jeux olympiques sont la compétition sportive mondiale la plus forte et il est difficile de prédire les médailles et leurs couleurs”, a-t-il déclaré.
“L’Algérie compte des champions qui ont les qualités et les traditions de monter sur les podiums, comme en boxe, en athlétisme et en gymnastique.
“Les programmes de préparation se déroulent à 100% selon les plans, et nous croyons fermement que nos athlètes donneront le meilleur d’eux-mêmes pour honorer le drapeau national.”
Barbari s’attend à ce que l’équipe dépasse en taille celle de Tokyo et l’ajout éventuel de quelques nageurs porterait le nombre de sports à 15.
Avant que l’Algérie ne participe pour la première fois en tant que nation indépendante à Tokyo en 1964, ses athlètes représentaient la France, avec Boughera El Ouafi (1928) et Alain Mimoun (1956) remportant des médailles d’or olympiques au marathon pour la puissance coloniale.
Le lien entre les deux pays est resté fort depuis l’indépendance et plus de six millions de Français ont des origines algériennes.
“Cette édition des Jeux sera exceptionnelle pour les Algériens en raison de la grande communauté en France, qui apportera un soutien très fort à nos champions dans toutes les disciplines”, a ajouté Barbari.
“L’Algérie a pris toutes les dispositions pour ouvrir une maison d’hôtes non loin du Village olympique, qui sera un point de communication entre nos champions et la communauté algérienne en France.
“Il y aura aussi des programmes culturels, sportifs et communautaires pour renforcer les liens d’amitié avec les pays participants.”
Reuters
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