Le Maroc et l’Algérie contestent la taxe carbone de l’UE avec des projets de capture du carbone

Le Maroc et l'Algérie investissent dans des infrastructures de capture et de stockage des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Etiquettes : Maroc, Algérie, taxe carbone, Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, MACF,

Le Maroc et l’Algérie contestent la nouvelle taxe carbone de l’Union européenne, connue sous le nom de Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), en investissant dans des infrastructures de capture et de stockage des émissions de dioxyde de carbone (CO2), leur permettant ainsi potentiellement d’éviter totalement la taxe.

Cette stratégie leur permettrait d’attirer les industriels européens en leur proposant un moyen de produire des biens à plus faible empreinte carbone.

Le CO2 capturé serait ensuite stocké sous terre dans des réserves de gaz épuisées. Les experts du secteur estiment que cette approche pourrait être nettement moins coûteuse que le respect des exigences de l’UE en matière de réduction des émissions de carbone.

Le CBAM vise à uniformiser les règles du jeu pour les fabricants européens en taxant les importations en fonction du CO2 émis lors de leur production. Mais les fabricants pourraient contourner la taxe s’ils délocalisent vers des pays dotés de capacités de captage du carbone.

Les industries espagnoles ont déjà exprimé leurs inquiétudes quant à leur capacité à être compétitives dans le cadre du CBAM. Elles demandent une compensation financière pour compenser les coûts supplémentaires liés à la réduction de leur empreinte carbone.

Cette situation a révélé le risque de « fuite de carbone », où les entreprises délocalisent leur production vers des pays où les réglementations environnementales sont moins strictes.

L’Union européenne dispose d’une réglementation pour le développement de projets de captage du carbone, mais certains pays, comme l’Espagne, ne disposent pas encore de stratégie nationale pour promouvoir cette technologie. Le gouvernement se concentre plutôt sur l’hydrogène vert et les solutions de mobilité durable.

L’impact du CBAM ne se limite pas au secteur manufacturier. Le secteur du transport maritime est lui aussi préoccupé par les implications du mécanisme.

Les navires faisant escale dans les ports de l’UE seront taxés en fonction de leurs émissions totales, quelle que soit leur origine. Cependant, si un navire fait escale dans un port extérieur à l’UE comme Nador avant d’entrer dans l’UE, ces émissions initiales ne seront pas comptabilisées.

Cela pourrait inciter les navires à contourner complètement les ports de l’UE, ce qui aurait un impact sur la compétitivité européenne du secteur du transport maritime.

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