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La tentative d’assassinat du candidat à la présidence Donald Trump au cours du week-end a attiré l’attention du monde entier, les dirigeants, les diplomates et les dignitaires exprimant leur choc face à ce que beaucoup considèrent comme une attaque contre la démocratie.
Les questions se sont multipliées concernant les défaillances des services secrets en matière de sécurité et des théories du complot ont déjà commencé à circuler sur les plateformes de médias sociaux – un chaos qui, de l’avis des responsables de la sécurité, fait le jeu des principaux adversaires des États-Unis.
« Ils cherchent toujours à exploiter nos faiblesses », a déclaré Dan Hoffman, ancien chef de station de la CIA à Moscou, à Fox News Digital. « C’est notre plus grande force, notre démocratie, mais pour eux, c’est aussi une vulnérabilité parce qu’elle est visible par tous.
« Ils vont utiliser cette arme contre nous », a-t-il ajouté en référence à la fusillade qui a eu lieu samedi lors d’un rassemblement de Trump en Pennsylvanie.
Des pays comme la Russie et la Chine sont connus depuis longtemps pour utiliser des tactiques de guerre douce contre les États-Unis par le biais de campagnes de désinformation, d’attaques de logiciels malveillants et d’interférences électorales, qui ont toutes pour but d’approfondir les divisions et de briser la confiance de la société dans les institutions occidentales.
Selon M. Hoffman, la Russie attisera probablement la méfiance des agences telles que la sécurité intérieure, les services secrets et le FBI en propageant des théories du complot et en jouant sur la colère de la population.
« Ils veulent diviser ce pays et faire en sorte que les démocrates et les républicains se détestent », a-t-il ajouté. « Ils veulent que nous ne fassions pas confiance à nos institutions démocratiques.
Rebekah Koffler, ancien officier de renseignement de la Defense Intelligence Agency spécialisé dans la doctrine russe, s’est fait l’écho des avertissements de M. Hoffman et a expliqué qu’il y a environ dix ans, Moscou a évalué les vulnérabilités sociétales qui se développent aux États-Unis et a continué à agir en conséquence depuis lors.
« Ils ont vu les signes d’une société qui se fracturait selon diverses lignes », a-t-elle déclaré, soulignant les divisions politiques, religieuses et ethniques qui persistent aux États-Unis.
Mme Koffler a expliqué que, tout comme Washington a considéré Moscou comme une préoccupation majeure en matière de sécurité, la Russie a également déclaré que les États-Unis et l’alliance de l’OTAN constituaient sa menace « numéro un » en matière de sécurité.
Les Russes ont décidé d’« aider » à fracturer notre société et à l’amener à un point d’agitation sociale et de guerre civile », a-t-elle ajouté. « Et c’est ce que nous avons vu, l’ingérence dans les élections et des choses de cette nature.
« La tentative d’assassinat leur a confirmé qu’il s’agissait d’un objectif réalisable », a ajouté Mme Koffler.
À l’instar de Moscou, Pékin surveille également les élections américaines et toute agitation potentielle susceptible d’entrer dans le cadre du discours du Parti communiste chinois (PCC) visant à contrer les valeurs démocratiques.
Heino Klinck, ancien secrétaire adjoint à la défense pour l’Asie de l’Est et attaché militaire en Chine, a souligné la manière dont le PCC a immédiatement présenté la tentative d’assassinat dans les médias contrôlés par l’État.
« Ils présentent la situation sous l’angle d’une démocratie américaine chaotique », a-t-il déclaré à Fox News Digital. « Elle n’est pas sûre, elle est violente, elle est instable – ce qui implique que pour la population chinoise, notre système est bien meilleur.
Alors que la Russie pourrait chercher à utiliser l’instabilité apparente des États-Unis pour affaiblir davantage la foi des Américains dans la démocratie, la Chine tentera de l’utiliser à des fins géopolitiques.
« Le gouvernement chinois s’en servira à la fois pour le public étranger et pour la consommation intérieure chinoise », a déclaré M. Klinck. « Le gouvernement chinois tente de se présenter comme un partenaire pour d’autres pays, en particulier dans le sud de la planète.
« Je pense que ce qu’ils vont faire, c’est dire que Pékin est un [partenaire] beaucoup plus fiable et stable que les États-Unis.
M. Klinck a déclaré que les messages du PCC pourraient être efficaces lorsqu’ils sont utilisés contre des pays ayant des tendances autoritaires.
Le spécialiste de la Chine a déclaré que la démocratie américaine n’était pas la seule à être menacée par des attaques et a cité l’assassinat en 2022 de l’ancien premier ministre japonais Shinzō Abe, qui a été abattu alors qu’il s’exprimait lors d’un événement politique, ainsi que l’assassinat en mai du premier ministre slovaque Robert Fico à l’issue d’une réunion gouvernementale.
Les informations récentes qui ont suivi la tentative d’assassinat de M. Trump suggèrent que l’on craint de plus en plus que l’instabilité aux États-Unis n’entraîne l’instabilité dans d’autres pays occidentaux.
« La tentative d’assassinat a été accueillie avec dégoût dans le monde entier et considérée comme une attaque contre la démocratie américaine. Je pense que ce qui s’est passé suscite une grande inquiétude et un véritable choc », a déclaré Nile Gardiner, directeur du Margaret Thatcher Center for Freedom de la Heritage Foundation, à Fox News Digital.
Mais M. Gardiner a également déclaré qu’il pensait que la réaction de M. Trump immédiatement après la fusillade « est une démonstration que la démocratie en Amérique ne sera pas détruite par les forces de la terreur ».
« La réponse de M. Trump rassurera les alliés de l’Amérique sur le fait que la démocratie aux États-Unis ne sera pas vaincue. Elle reste forte », a-t-il ajouté.
Source : CNN
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