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Boukadoum a souligné que la scène géopolitique mondiale actuelle représente à la fois un défi et une opportunité pour l’Algérie.
L’ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, Sabri Boukadoum, a révélé que son pays avait entamé des discussions sur la coopération militaire avec les États-Unis, discussions qui devraient aboutir à la conclusion d’accords d’armement pour l’achat d’équipements modernes. Cette évolution, selon les observateurs interrogés par The Arab Weekly, reflète un choix d’expansion et de diversification poursuivi par l’Algérie, tout en traduisant une volonté d’éviter les erreurs du passé et de bâtir des relations positives avec l’administration du président américain Donald Trump.
L’ambassadeur algérien a expliqué, lors d’une rencontre avec des journalistes américains à l’ambassade d’Algérie à Washington, que les représentants des ministères de la Défense des deux pays entendent lancer des consultations pour renforcer le partenariat sécuritaire. Il a précisé que des responsables de la défense des deux parties ont été invités à participer à des groupes de travail officiels et à élaborer des plans exécutifs à court terme pour mettre en œuvre les nouveaux accords de défense.
Selon Boukadoum, la coopération militaire entre les deux pays est entrée dans une phase de planification et d’exécution, et des annonces devraient être faites prochainement. Cela fait de ces négociations militaires les plus rapides que l’Algérie ait menées ces dernières années.
Les bouleversements géopolitiques engendrés par le retour de Trump à la Maison-Blanche ont incité l’Algérie à accélérer le rythme des accords, sans tenir compte de la position de ses partenaires traditionnels, ont noté des observateurs.
« Nous avons un dialogue militaire qui dure depuis des années. Ainsi, le mémorandum d’accord [entre l’Algérie et les États-Unis] a simplement mis en place un cadre juridique pour notre coopération et ouvre la porte à de nombreuses autres possibilités à l’avenir », a déclaré Boukadoum à DefenseScoop.
Les discussions porteront sur l’échange de renseignements navals, de nouveaux accords d’armement, ainsi que sur la coopération en matière de recherche et de sauvetage et la lutte contre les menaces terroristes dans la région du Sahel.
Bien qu’il n’ait pas révélé d’autres détails sur les achats d’armes, l’ambassadeur algérien a indiqué que trois groupes de travail élaboreront un plan de mise en œuvre du mémorandum d’accord signé le 22 janvier, lors de la visite du commandant de l’US Africa Command (AFRICOM), William Langley, en Algérie. Il a souligné que cet accord fournira un cadre légal et législatif pour la coopération et ouvrira la voie à de futures opportunités.
Boukadoum a affirmé que son pays cherchera à renforcer ses relations sécuritaires et économiques avec les États-Unis, notamment sous la deuxième administration Trump, avec un accent particulier sur la technologie de défense.
Concernant les relations futures, il a expliqué que le mémorandum d’accord représente un engagement officiel en faveur du renforcement de la coopération militaire entre les deux pays et que l’Algérie est prête à élargir sa coopération économique, en particulier dans les secteurs minier et énergétique.
Boukadoum a estimé que la réduction de la présence militaire américaine en Afrique a été compensée par l’influence croissante de la Russie et de la Chine dans la région, ce qui plaide en faveur d’un renforcement de la coopération algéro-américaine dans des domaines stratégiques. Il a ajouté que la position stratégique de l’Algérie en Afrique du Nord lui confère un avantage géopolitique, en plus de l’importance des ressources humaines dans les opérations de sécurité par rapport au renseignement électronique et aux satellites.
Les entretiens de Boukadoum avec les médias américains traduisent la volonté de l’Algérie d’envoyer des messages politiques à l’administration Trump et une tendance à souligner la pleine disponibilité du pays à coopérer dans divers domaines, contrastant avec les relations tièdes entre les deux parties lors du premier mandat présidentiel de Trump.
Boukadoum avait précédemment déclaré au magazine Today Business Focus que les priorités de son pays pour l’année 2025 incluaient le renforcement de la coopération avec le département américain de la Défense et l’augmentation des investissements américains en Algérie. Dans cette interview, il avait révélé que plusieurs discussions avaient eu lieu avec la nouvelle administration à Washington concernant la coopération actuelle et future entre l’Algérie et les États-Unis, et que l’objectif de cette coopération était de renforcer les relations bilatérales et de contribuer à la sécurité mondiale.
Il a souligné que « le mémorandum de coopération militaire signé entre les deux pays ouvre de nouveaux horizons pour la coopération et que les États-Unis étaient le principal partenaire de l’Algérie il y a plus de 20 ans. »
Boukadoum a confirmé les bonnes intentions de l’Algérie et son désir d’un partenariat élargi avec les États-Unis, mettant en avant l’espoir de son pays d’établir des partenariats militaires fiables afin d’offrir une option d’expansion et de diversification pour son armée et ses capacités d’armement dans le cadre de cette coopération.
Boukadoum a insisté sur le fait que la scène géopolitique mondiale actuelle représente à la fois un défi et une opportunité pour l’Algérie, et que le travail se poursuit avec les États-Unis et d’autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour traiter des questions cruciales. Il a précisé qu’« en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie se concentre sur la réalisation de la stabilité et de la paix dans le monde, y compris au Moyen-Orient, au Sahel et sur le continent africain, et que la fin des violences à Gaza et l’obtention d’un cessez-le-feu figurent parmi nos principales priorités au Conseil de sécurité. »
Dans un autre contexte, Boukadoum a souligné que « le secteur de l’énergie reste une priorité en matière d’investissement, mais il y a un intérêt croissant pour l’agriculture, et l’importation de 25 000 bovins américains par une entreprise privée algérienne reflète le développement de la coopération agricole entre les deux pays. Les secteurs minier et des énergies renouvelables suscitent également un intérêt croissant de la part des investisseurs internationaux. »
Il a insisté sur le fait que l’Algérie s’engage à assurer les besoins énergétiques de ses partenaires, y compris l’Europe, et qu’elle œuvre à la stabilité de la région. Il a conclu en affirmant que l’Algérie est un pays sûr, offrant de grandes opportunités d’investissement dans des secteurs tels que l’énergie, l’agriculture et les mines.
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