France : le gouvernement a préparé une « riposte graduée » en 15 mesures contre l’Algérie

Sur le plan diplomatique, Paris pourrait également nommer Boualem Sansal à un poste symbolique, comme ambassadeur à l’UNESCO, en signe de soutien à l’écrivain emprisonné en Algérie. D'autres mesures plus sévères pourraient suivre : déclarer des personnalités algériennes persona non grata, fermer des consulats algériens en France, ou encore geler des projets d’aide au développement.

Un article du Figaro du 19 mars 2025 décrit en détail l’escalade diplomatique entre la France et l’Algérie, déclenchée par le refus d’Alger de reprendre une soixantaine de ses ressortissants jugés dangereux par Paris.

Face à cette fin de non-recevoir, le gouvernement français a préparé une « riposte graduée » en quinze mesures, allant de restrictions de visas à la suppression d’accords bilatéraux. Parmi les premières mesures déjà annoncées, il y a la suspension des accords de 2007 sur l’exemption de visas pour les passeports diplomatiques. D’autres actions envisagées incluent la réduction du nombre de visas délivrés (245 000 en 2024), l’élargissement de la liste des personnalités algériennes privées de facilités aux frontières, et des contrôles renforcés sur les ferries venant d’Algérie.

Sur le plan diplomatique, Paris pourrait également nommer Boualem Sansal à un poste symbolique, comme ambassadeur à l’UNESCO, en signe de soutien à l’écrivain emprisonné en Algérie. D’autres mesures plus sévères pourraient suivre : déclarer des personnalités algériennes persona non grata, fermer des consulats algériens en France, ou encore geler des projets d’aide au développement.

Côté algérien, la riposte est ferme. Alger rejette toute « menace et intimidation », accusant Paris d’agir de façon unilatérale. Les autorités algériennes refusent de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires aux expulsions, et dénoncent une instrumentalisation politique de la crise par Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur. L’ancien ministre algérien Abdelaziz Rahabi affirme que le conflit est « avec la droite, pas avec la France », prédisant une crise prolongée jusqu’en 2027.

En toile de fond, d’autres tensions émergent : refus d’extradition de personnalités algériennes réfugiées en France, disparition suspecte d’un homme d’affaires français en Algérie, et protestations contre des manœuvres militaires franco-marocaines prévues en septembre 2025.

Le texte illustre une impasse diplomatique où chaque camp durcit ses positions, laissant peu d’options pour une sortie de crise rapide.

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