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NIAMEY, 22 juin (Reuters) – L’Algérie, le Niger et le Nigeria ont tenu des discussions cette semaine sur la relance d’un projet vieux de plusieurs décennies visant à acheminer du gaz à travers le Sahara, une opportunité potentielle pour l’Europe de diversifier ses sources de gaz.
Les trois pays ont mis en place un groupe de travail pour le projet et désigné une entité chargée de mettre à jour l’étude de faisabilité, a déclaré le ministère nigérien du pétrole dans un communiqué mercredi, à l’issue d’une réunion de deux jours dans la capitale du Nigeria, Abuja.
Le gazoduc transsaharien est un projet estimé à 13 milliards de dollars qui pourrait acheminer jusqu’à 30 milliards de mètres cubes par an d’approvisionnement vers l’Europe.
L’idée a été proposée pour la première fois il y a plus de 40 ans et un accord a été signé entre les deux pays en 2009, mais les progrès se sont arrêtés.
La relance intervient à un moment stratégique, alors que l’Union européenne cherche à se sevrer du gaz russe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et cherche des sources alternatives.
“(Le gazoduc) devrait permettre à l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel, mais aussi à plusieurs États africains d’accéder à cette source d’énergie de grande valeur”, indique le communiqué.
D’une longueur de 4 128 kilomètres (2 565 miles), le gazoduc commencerait à Warri, au Nigeria, et se terminerait à Hassi R’Mel, en Algérie, où il se raccorderait aux gazoducs existants qui vont vers l’Europe.
Le Nigeria a également pris des mesures ce mois-ci pour faire avancer un autre pipeline attendu depuis longtemps, qui traverserait l’Afrique de l’Ouest et le Maroc pour rejoindre l’Europe.
Les ministres de l’énergie des trois pays se réuniront à nouveau à Alger à la fin du mois de juillet pour valider les propositions de la task force nouvellement installée, selon la déclaration du Niger.
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