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TUNIS, 12 août (Reuters) – Le gouvernement tunisien et les principaux syndicats de travailleurs et de commerçants ont convenu vendredi d’entamer lundi des discussions sur les réformes économiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’un programme de sauvetage.
L’agence de presse nationale TAP a rapporté que le Premier ministre Najla Bouden, le chef du syndicat UGTT Noureddine Taboubi et le chef du syndicat du commerce UTICA Samir Majoul avaient conclu un “contrat social” pour relever les défis nationaux, citant un communiqué du gouvernement.
L’UGTT a publié cette déclaration sur sa page Facebook.
Le syndicat, qui représente une vaste association de travailleurs, s’est montré très critique à l’égard des réformes économiques du FMI proposées par le gouvernement, notamment la réduction des subventions, le gel des salaires dans le secteur public et la restructuration des entreprises publiques. Il a précédemment déclaré que de telles réformes augmenteraient la souffrance des Tunisiens et conduiraient à une implosion sociale imminente.
La Tunisie cherche à obtenir une aide de 4 milliards de dollars du FMI dans le contexte des retombées économiques de la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine, mais des sources diplomatiques ont déclaré à Reuters qu’il était peu probable que le programme approuvé par le FMI atteigne ce niveau.
Le FMI souhaite que l’UGTT, un puissant syndicat qui compte un million de membres et qui a déjà paralysé une partie de l’économie en signe de protestation, accepte officiellement les réformes du gouvernement.
Les efforts pour obtenir le renflouement du FMI ont été compliqués par les bouleversements politiques de la Tunisie depuis que le président Kais Saied s’est emparé de la plupart des pouvoirs il y a un an, en fermant le parlement et en gouvernant par décret.
Le mois dernier, il a fait adopter par référendum une nouvelle constitution officialisant une grande partie des pouvoirs élargis qu’il s’est arrogé. Les chiffres officiels indiquent que 31 % des Tunisiens ont participé au référendum, mais les groupes d’opposition ont rejeté ce chiffre, le qualifiant d’exagéré.
Reuters