La décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé a provoqué une avalanche de réactions dans le monde. L’Egypte, qui fut le premier pays arabe à établir des relations diplomatiques avec Israël en 1979.
Sans surprise, le président Abdel Fattah el-Sissi a applaudi en le qualifiant de « pas important » pour la « stabilité et la coopération » dans la région Mena. Les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont aussi normalisé leurs relations avec Israël en septembre dernier, ont également applaudi la décision de Rabat.
De son côté, la Russie a dénoncé la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en la qualifiant « décision unilatérale qui sort complètement du cadre du droit international ». Une décision qui survient dans un contexte de tensions, après la reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat à la frontière avec la Mauritanie.
De son côté, la France a réagi en saluant la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv et en estimant que « le conflit au Sahara occidental n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions ». Mais la décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël, et des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, est très critiquée par de nombreuses personnalités politiques dont la députée européenne Marie Arena.« Maroc/ Israël : un accord entre colons : le Roi du Maroc s’allie à Benjamin Netanyahu et à Donald Trump et normalise ses relations avec Israël afin d’obtenir la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidentale », a écrit la députée socialiste au Parlement européen (PE) sur son compte Twitter.
La députée européenne fait allusion à l’occupation marocaine du Sahara occidental à celle israélienne de la Palestine. Pour elle, le Maroc a brisé « ainsi tous les processus en cours à l’ONU » et rompu avec « le multilatéralisme ». « C’est un nouveau coup dur pour les Palestiniens qui perdent le soutien d’un autre pays arabe », estime la présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du parlement européen qui a avait posté fin septembre 2019 un message de soutien au hirak en Algérie.
Le Maroc est devenu hier jeudi le sixième pays à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël, après l’Egypte en 1979, la Jordanie en 1994, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan en 2020. Le 20 septembre, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie n’était pas concernée par la course à la normalisation avec Israël. « Nous ne participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas », avait déclaré le président algérien, en réitérant la position de l’Algérie sur la question palestinienne qui est « sacrée pour nous et pour le peuple algérien ».
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