Pablo Iglesias, leader de l’ultra gauche espagnole et 2ème vice-président du gouvernement a révélé lundi l’activité de Madrid en vue d’aider les Nations Unies dans la nomination d’un nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental.
“Le deuxième vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, a assuré ce lundi que le ministère des Affaires étrangères travaille “discrètement” pour qu’il y ait un envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, ce qui, à son avis, est ” condition de possibilité “pour qu’il y ait dialogue et progrès dans la résolution du conflit”, rapporte Europe Press.
“Le ministère des Affaires étrangères, avec une grande discrétion, travaille dans ce sens”, a-t-il révélé dans une interview à La Sexta, relayée par Europa Press, alors qu’il avait précédemment déclaré qu’il n’avait aucun pouvoir en la matière et que, par conséquent, il ne se mêle ni ne se positionne sur la question, car elle relève de la responsabilité du président Pedro Sánchez et du ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya.
Plus précisément, il a assuré que le ministère des Affaires étrangères fait quelque chose de “très important”, de manière “discrète”, qui consiste à travailler pour qu’il y ait enfin un envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, en attente de nomination depuis la démission de Horst Koehler en mai 2019.
Tout en se défendant de donner son avis, Iglesias a également défendu son droit à rappeler la “légalité actuelle” et, en particulier, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de 1995 appelant à la tenue d’un référendum “pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”.
Interrogé sur les tensions générées au sein du gouvernement par la position de Podemos Unidas dans ce dossier, le deuxième vice-président a assuré que le fait de rappeler cette résolution ne veut pas dire prendre position. “Je rappelle une règle dont l’application est obligatoire”, a-t-il assuré.
Lorsque le PSOE et Unidas Podemos ont négocié le gouvernement de coalition, ces derniers ont promis de respecter que la question du Sahara, particulièrement sensible en raison des relations entre l’Espagne et le Maroc, resterait entre les mains de la présidence et des Affaires étrangères.
“Je dois dire que la position est marquée par le ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre, par loyauté et compétence”, a-t-il souligné lorsqu’il a été interrogé sur sa position sur la nécessité de tenir un référendum.
Cependant, il a poursuivi en affirmant qu ‘”il est évident que le gouvernement espagnol devra se conformer au droit international”. “Il n’y a pas de place pour autre chose. Je ne donne pas mon avis, je me borne à me souvenir de la résolution de l’ONU”, at-il ajouté.
“Il ne manquait plus que á, si on ne peut pas rappeler la loi, qui est obligatoire pour tout le monde, sans être accusé de prendre position. Je ne me suis pas positionné, mais je me suis permis de rappeler ce que dit l’ONU”, a-t-il précisé.
Questionné sur ce qu’il fera si le gouvernement ne se conforme pas à cette résolution, il a assuré que l’exécutif fait quelque chose de “très important” en travaillant, pour qu’il y ait un envoyé spécial pour le Sahara.
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