Au moment où la France ne cache plus son soutien inconditionnel aux atrocités commises par le Maroc au Sahara Occidental au point d’empêcher la MINURSO de remplir sa mission humanitaire, l’Algérie a décidé de montrer que le peuple sahraoui n’est pas seul dans sa lutte pour restaurer la légalité internationale dans l’ancienne colonie espagnole. C’est le message qu’Alger a voulu transmettre aux sahraouis avec la lettre envoyée par le président Bouteflika aux conférenciers d’Abuja.
“Si tu persistes dans le soutien du Maroc, l’Algérie n’est pas près de lâcher les sahraouis”, c’est le message subliminal destiné à ceux qui croient que les sahraouis sont seuls face à cette entreprise coloniale.
Ainsi, l’on peut dire qu’Alger a décidé, dans le but d’imposer une solution juste au conflit du Sahara Occidental, de mettre fin à la position de déffensive dont le Maroc a largement profité durante les dernières années.
Le Maroc a besoin d’une ouverture des frontières avec l’Algérie pour des raisons économiques et les autorités marocaines ont exprimé à maintes reprises leur impatience de voir leurs produits écouler dans les marchés algériens.
Dans ce cadre, l’Algérie revendique le respect de sa position dans ce conflit : les Marocains doivent accepter que le dossier du Sahara relève de l’ONU et que l’Algérie reste attachée à ses positions. Le principe de la déconnexion de la question du Sahara du bilatéral comme du processus maghrébin est essentiel. Cette position irrite les marocains et les a rendu plus agressifs au point de s’en prendre au consulat algérien à Casablanca. C’est la goûtte qui a débordé la vase.
L’Algérie, a déclaré Amar Belani, porte-parole du ministère des affaires étrangères, est habituée “à ces volte-face compulsives qui suivent généralement des déconvenues sur la question du Sahara occidental”.
“L’Algérie décidera souverainement du niveau de sa représentation aux réunions multilatérales qui se tiendront à l’avenir dans ce pays, compte tenu du climat tendu qui caractérise les relations algéro-marocaines à la suite de la violation inacceptable des locaux consulaires algériens à Casablanca et la profanation impardonnable de l’emblème national, le jour même de la célébration du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre”, a-t-il ajouté.
C’est dans ce contexte, rapporte Algérie Patriotique, que l’Algérie a officiellement demandé le report de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA qui devait se tenir du 26 au 29 novembre 2013 à Rabat.
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