Une Université d’été pour la RASD à Boumerdès

Solidarité avec le Sahara Occidental : Une Université d’été pour la RASD à Boumerdès
Quelque 650 cadres représentant les différentes institutions de l’Etat sahraoui, de son parti, le Front Polisario, et de l’Armée de libération sahraouie (ALS), prennent part à cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 30 du mois courant, a indiqué Mohamed Slimani, porte-parole de cette Université d’été.
Cette manifestation prévoit, à son programme, plusieurs conférences animées par des spécialistes et articulées sur des questions de géostratégie internationale, dont celle traitant des “politiques des superpuissances au Maghreb arabe”, mais aussi des thèmes liés à la résistance algérienne et aux négociations des Accords d’Evian, selon M. Slimani, qui a qualifié ce regroupement d'”opportunité de formation et de valorisation des ressources humaines de l’Etat sahraoui”.
Une délégation de cadres sahraouis des territoires occupés est “attendue dans les prochains jours pour participer à cette rencontre”, a-t-il ajouté.
L’organisation de cette Université d’été, conjointement par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’ambassade sahraouie à Alger, intervient après l’Université d’été des étudiants et des jeunes Sahraouis qui s’est déroulée à Zéralda du 7 au 27 juillet dernier.
Placée sous le signe de “Solidarité, résistance et formation”, cette rencontre a été ouverte par le ministre de la Justice de la RASD, Salma Hamada, en présence d’un panel d’invités, tels que des représentants des ambassades de pays d’Amérique latine et d’Afrique accréditées à Alger, le vice-président du Parlement algérien, M. Boutaleb, le président du groupe parlementaire de l’amitié algéro-sahraouie, Tayeb Belhouari, et des représentants du mouvement associatif algérien.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du gouvernement sahraoui a rendu hommage à l’Algérie, son président, son peuple et son gouvernement, pour “le soutien indéfectible apporté à la cause sahraouie depuis 35 ans”.
La position algérienne est “constante et inébranlable, car elle émane des principes fondateurs de la Glorieuse Révolution algérienne”, a-t-il affirmé.
S’agissant de l’évolution de la question sahraouie, M. Hamada a dénoncé la position “des autorités marocaines qui s’entêtent toujours à ressasser l’éternelle rengaine de l’autonomie, faisant fi ainsi de la légalité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination”.
Dans ce contexte, il a appelé le Maroc à “cesser la mascarade” et à s’engager dans “des négociations sérieuses et crédibles, dans le respect du droit du peuple sahraoui à disposer de soi-même”, en signalant que les “négociations entre les deux parties reprendront sous la houlette du représentant des Nations unies pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross”.
Tout en dénonçant les “violations systématiques des droits de l’homme dans les territoires occupés”, il a appelé les autorités marocaines à “relâcher ou juger les trois militants sahraouis toujours maintenus en détention, sur un groupe de sept militants (dont quatre ont été libérés) arrêtés récemment après avoir rendu visite à leurs parents aux camps des réfugiés sahraouis et, surtout, pour avoir pris part à une rencontre internationale”.
Pour sa part, le président du CNASPS, Mahrez Lamara, a qualifié cette Université d’été des cadres sahraouis de “réponse à la persistance des autorités marocaines dans le déni au peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, à travers l’organisation d’un référendum libre et transparent sous l’égide de la communauté internationale”. “Nous offrons aux Sahraouis cette tribune pour interpeller les instances onusiennes, qui se complaisent dans le silence et le maintien du statu quo, pour assumer leurs responsabilités et faire pression sur le Maroc pour l’amener à se conformer à la légalité internationale”, a-t-il déclaré.
M. Mahrez, qui a rappelé à cette occasion “la constance de l’Algérie dans sa position de soutien à la cause sahraouie”, a appelé l’ONU à “mettre en place les mécanismes appropriés pour la protection des civils dans les territoires sahraouis occupés, contre l’arbitraire des forces d’occupation”.
La Tribune des Lecteurs, 5/8/2010
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