Dans cette résolution, le Conseil de sécurité «réaffirme sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», soulignant que la recherche de la solution doit être «dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies». Aussi, le Conseil de sécurité des Nations unies demande au Front Polisario et au royaume du Maroc «de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond». A ce propos, il est demandé au Front Polisario et à Rabat «de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables, et de bonne foi».
Si la résolution en question prend en compte la proposition marocaine qui va à contre-sens de la légalité internationale s’agissant d’une question de décolonisation, le texte rapporte pertinemment la proposition du Front Polisario qui, elle, est conforme au droit international.
La prise en compte de la proposition marocaine prônant la solution de «l’autonomie» n’est que l’intrus promu par la France, membre permanent du Conseil de sécurité, et allié de Rabat dans sa colonisation du Sahara Occidental depuis 1975.
Si la résolution souligne, par ailleurs, la prise en compte par les membres du Conseil de sécurité des négociations tenues sous les auspices du secrétaire général de l’ONU et des deux séries de pourparlers informels sous la responsabilité de M. Ross, elle invite le Front Polisario et Rabat à «engager plus résolument des négociations de fond». Ce qui ne sera pas une tâche facile pour Christopher Ross, l’envoyé personnel pour le Sahara Occidental, qui fait encore face à l’impossibilité de dépasser les divergences de fond caractérisant le conflit sur le Sahara Occidental entre le Front Polisario et le royaume Chérifien. Deux positions divergentes dans le fond et la forme au vue de l’attachement au droit international pour le règlement du conflit prôné par le Front Polisario, et la déviation de la solution de la légalité internationale à laquelle œuvre Rabat en misant sur le rôle de Paris pour y parvenir. L’institution onusienne s’est vue, depuis le cessez-le-feu, sous ses auspices, entre le Front Polisario et Rabat en prévision de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui dans l’incapacité d’honorer ses engagements. Ce qui l’a mené à reporter la tenue du référendum précité aux calendes grecques et réduit le rôle politique de sa Mission onusienne pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), depuis 1991, à une mission de surveillance du cessez-le-feu, laissant libre cours à la colonisation du Sahara Occidental, illustrée par la dilapidation de ses richesses naturelles, l’oppression et la répression des Sahraouis dans les territoires sous occupation marocaine, l’intensification des colonies dans ces mêmes territoires et plus récemment la mobilisation des colons marocains dans la répression des Sahraouis. Une politique coloniale menée par le Palais royal dans les territoires du Sahara Occidental s’inspirant des systèmes coloniaux qu’a connus l’Histoire.
Aussi, les appels et les recommandations émanant de part et d’autre à travers le Monde, exigeant l’introduction dans la résolution du renforcement du rôle de la Minurso pour la supervision des atteintes des droits de l’homme dans les territoires occupés par Rabat n’ont pas été entendus. Cela renseigne on ne peut mieux de la politique de deux poids deux mesures du Conseil de sécurité. Paris, à ce propos, a joué un grand rôle à l’instar de celui de 2006 dans la non-publication du rapport de la commission onusienne en charge des droits de l’homme après sa visite dans les territoires sahraouis occupés. Un rapport, qui après avoir mis en exergue les atteintes des droits de l’homme, a souligner que la tenue dans les plus brefs délais du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui est à même de mettre un terme à ses atteintes.
Devant l’absence de volonté politique pour amener Rabat à respecter les droits des habitants des territoires occupés, les Sahraouis maintiennent leurs actions pacifiques pour exiger l’application du droit internationale et le droit au référendum d’autodétermination.
Un droit pour lequel le Front Polisario, représentant unique et reconnu du peuple sahraoui, est déterminé à faire valoir dans tout processus de règlement du conflit qui l’oppose au Maroc.
Karima Bennour
La Nouvelle République
Si la résolution en question prend en compte la proposition marocaine qui va à contre-sens de la légalité internationale s’agissant d’une question de décolonisation, le texte rapporte pertinemment la proposition du Front Polisario qui, elle, est conforme au droit international.
La prise en compte de la proposition marocaine prônant la solution de «l’autonomie» n’est que l’intrus promu par la France, membre permanent du Conseil de sécurité, et allié de Rabat dans sa colonisation du Sahara Occidental depuis 1975.
Si la résolution souligne, par ailleurs, la prise en compte par les membres du Conseil de sécurité des négociations tenues sous les auspices du secrétaire général de l’ONU et des deux séries de pourparlers informels sous la responsabilité de M. Ross, elle invite le Front Polisario et Rabat à «engager plus résolument des négociations de fond». Ce qui ne sera pas une tâche facile pour Christopher Ross, l’envoyé personnel pour le Sahara Occidental, qui fait encore face à l’impossibilité de dépasser les divergences de fond caractérisant le conflit sur le Sahara Occidental entre le Front Polisario et le royaume Chérifien. Deux positions divergentes dans le fond et la forme au vue de l’attachement au droit international pour le règlement du conflit prôné par le Front Polisario, et la déviation de la solution de la légalité internationale à laquelle œuvre Rabat en misant sur le rôle de Paris pour y parvenir. L’institution onusienne s’est vue, depuis le cessez-le-feu, sous ses auspices, entre le Front Polisario et Rabat en prévision de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui dans l’incapacité d’honorer ses engagements. Ce qui l’a mené à reporter la tenue du référendum précité aux calendes grecques et réduit le rôle politique de sa Mission onusienne pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), depuis 1991, à une mission de surveillance du cessez-le-feu, laissant libre cours à la colonisation du Sahara Occidental, illustrée par la dilapidation de ses richesses naturelles, l’oppression et la répression des Sahraouis dans les territoires sous occupation marocaine, l’intensification des colonies dans ces mêmes territoires et plus récemment la mobilisation des colons marocains dans la répression des Sahraouis. Une politique coloniale menée par le Palais royal dans les territoires du Sahara Occidental s’inspirant des systèmes coloniaux qu’a connus l’Histoire.
Aussi, les appels et les recommandations émanant de part et d’autre à travers le Monde, exigeant l’introduction dans la résolution du renforcement du rôle de la Minurso pour la supervision des atteintes des droits de l’homme dans les territoires occupés par Rabat n’ont pas été entendus. Cela renseigne on ne peut mieux de la politique de deux poids deux mesures du Conseil de sécurité. Paris, à ce propos, a joué un grand rôle à l’instar de celui de 2006 dans la non-publication du rapport de la commission onusienne en charge des droits de l’homme après sa visite dans les territoires sahraouis occupés. Un rapport, qui après avoir mis en exergue les atteintes des droits de l’homme, a souligner que la tenue dans les plus brefs délais du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui est à même de mettre un terme à ses atteintes.
Devant l’absence de volonté politique pour amener Rabat à respecter les droits des habitants des territoires occupés, les Sahraouis maintiennent leurs actions pacifiques pour exiger l’application du droit internationale et le droit au référendum d’autodétermination.
Un droit pour lequel le Front Polisario, représentant unique et reconnu du peuple sahraoui, est déterminé à faire valoir dans tout processus de règlement du conflit qui l’oppose au Maroc.
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