La DGED resserre l’étau autour de l’Association Jamaat Adl Oua Al Ihsan

La DGED a multiplié les opérations de surveillance de la Jamaat Adl Oua Al Ihsan (Association Justice et Bienfaisance) depuis que cette association pacifique a participé dans les manifestations du Printemps Marocain qui ont secoué la monarchie alaouite en 2011.

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C’est ce qui ressort de l’exploitation d’une des boites mails de Mourad El Ghoul, l’un des plus proches collaborateurs de Yassine Mansouri. (Voir mails)
Durant les mois de mars et février de l’année 2011, les principales villes du Maroc, ont connu d’importantes manifestations populaires, encadrés notamment par l’association de feu Abdessalam Yassine, à travers lesquelles ce mouvement voulait dénoncer l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance, la pauvreté et les inégalités sociales.
Ces manifestations ont été plus agitées à Casablanca, Marrakech et Salé, villes connues de long date comme étant des fiefs du Mouvement Al Adl Oua Al Ihsan et, au cours desquelles plusieurs membres de ce mouvement ont été arrêtés et torturés par la police du Makhzen. Certains parlent même de disparitions.
Ces manifestations ont subi un embargo médiatique à l’instigation du Makhzen, par crainte de leur impact sur le tourisme, principal source de revenu du Maroc. D’ailleurs, à l’époque des faits, les Etats Unis et certains pays européens avaient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Maroc en raison des turbulences qu’a connu ce pays.
Les révélations de ces boites mails ont montré que le Mouvement Al Adl Oual Ihsan a connu une ascension fulgurante au sein de la société marocaine, démentissant le discours officiel du Makhzen, qui soucieux de préserver l’image du Maroc, a toujours présenté un pays stable et prospère, à travers ses relais médiatiques tant de l’Intérieur que de l’extérieur.
Pour revenir à cet épisode, la DGED semble avoir été pris au dépourvu par ce mouvement de contestation, de grande ampleur, comme le prouvent les documents récupérés dans ces boites mails (voir emails).
Ceux-ci ont révélé que la DGED avait déployé un dispositif ayant pour mission, de couvrir ces manifestations, à travers la prise de photos et vidéos, identifier les principaux animateurs, mener des enquêtes de proximité sur certains d’entres eux  (adresses, entourage familiale, siuations professionnelles, antécédents judiciaires, passages transfrontaliers etc..), procéder aux arrestations pour destabiliser la dynamique de ce mouvemant.
Ce travail a été confié à un certain Ilias Hamid, qui avait sous ses ordres, entre autres, les nommés, Chafik Arich, Mohamed Rekik , Badi Youcef et un certain Tamnar. Ces derniers avaient pour principal tâche d’infiltrer le mouvement et de recueillir des renseignements.
Voici, en résumé, le travail réalisé par ce dispositif de renseignement: – Prises de photos (Ici) – Enregistrements vidéos (Ici) – Récupération de la documentation (Ici) – Elaboration de fiche de renseignements sur les principaux éléments du Mouvement Adl Oua Ihsen (Ici) – Elaborations d’une liste nominative des éléments de ce mouvement (Ici) – Liste des membres du mouvement arrêtes lors cette agitation (Ici)
Ilias Hamid envoyait quotidiennement des rapports à sa hiérarchie, notamment Mohammed Chami qui n’est autre que le directeur de Cabinent de Yassine Mansouri. Ces rapports étaient transmis en premier à Mourad El Ghoul.
Ce dispositif a couvert d’autres manifestations, organisées par le Mouvemant Amazigh ou celui organisé par le Mouvement Al Adl Oua Al Islah, en solidarité avec les populations de Ghaza.
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