Les amis de Mohamed VI

LE VRAI VISAGE D’UN ROYAUME INFÉODÉ

Publicités
Publicités
Publicités
Publicités
Publicités

Parmi les lobbies dont l’influence dépasse tout ce que pourraient imaginer les meilleurs connaisseurs de l’Amérique et ses mœurs politico-idéologiques, figure en bonne place l’American Israel Public Affairs Committee, le fameux AIPAC, fondé en 1951 par des défenseurs acharnés de l’Etat d’Israël dont le soutien au Maroc concernant le Sahara Occidental n’est un secret pour personne. 

Ce puissant lobby qui entretient des relations poussées et multiformes avec la monarchie alaouite depuis le début des années 60 et dont les ramifications s’étendent aujourd’hui jusqu’au cœur du régime US a toujours constitué un passage obligé pour tous les hauts fonctionnaires américains désireux de grimper dans la hiérarchie de l’Establishment. Ses dirigeants les plus influents sont de hauts dignitaires religieux juifs- certains sont d’origine marocaine- qui contrôlent les secteurs les plus névralgiques dont dépend dans une large mesure l’hégémonie étasunienne. 

Quand il s’agit de désignations et de nominations à des postes clés à la Maison Blanche, au Département d’Etat, au niveau de la CIA ou du NSA, leur avis fait l’effet d’un commandement que Démocrates et surtout Républicains exécutent toujours avec la même ferveur, malgré les divergences apparentes existant entre ces deux courants qui dominent la vie politique américaine. De nombreuses personnalités américaines issues des milieux politiques et intellectuels qui ont essayé de faire valoir leur indépendance l’ont su à leurs dépens. Certains n’avaient même pas eu le temps de reprendre leur souffle avant de constater amèrement que la terre s’est arrêtée de tourner, du moins en ce qui les concerne. 

Parmi les rares personnalités américaines qui ont osé défier ce lobby auquel sont affiliées une centaine d’organisations éparpillées sur tout le territoire étasunien, on peut citer Charles Timothy Chuck Hagel, l’actuel Secrétaire à la Défense. Ancien sénateur du Nebraska, il est connu pour son patriotisme et son attachement aux principes républicains authentiques. « Je suis un sénateur étasunien et non pas un sénateur israélien », a-t-il dit dans une déclaration qui a provoqué un tremblement de terre au Knesset. En clair, il a fait savoir que les intérêts de l’Amérique et d’Israël ne sont pas forcément identiques. Un comportement jugé inadmissible par le lobby sioniste. Ce dernier déclencha une campagne médiatique haineuse contre un homme qui ne manifesta pourtant aucune agressivité contre l’Etat d’Israël ! 

Cette paranoïa a aussi touché des cinéastes et des stars d’Hollywood qui ont osé dénoncer l’hégémonie sioniste comme Marlon Brando, ou qui ont exprimé un semblant de solidarité avec les Palestiniens à l’image de l’acteur d’origine juive, Dustin Hoffman. Celui-ci fut descendu en flammes par un article au vitriol publié dans un journal appartenant à la communauté juive des Etats-Unis. « Hoffman est quelqu’un dont la judaïté ne semble avoir joué aucun rôle dans l’existence, sinon d’avoir développé l’antisémitisme, de par sa petite taille, son appendice nasal, sa voix nasillarde et ses rôles de petit mec dégourdi, autant de caractéristiques qu’on attribue typiquement aux juifs ». Un juif traité d’antisémite par des juifs qui lui reprochent d’avoir commis l’irréparable en acceptant de participer à la distribution de prix aux réalisateurs du film documentaire five broken cameras « cinq caméras brisées ». Le sommet ou plutôt les abysses de l’intolérance exprimée par une attitude qu’aucun psychiatre ne serait en mesure d’expliquer, et c’est le moins que l’on puisse dire ! A l’inverse du Maroc dont le régime est entièrement vassalisé, l’Algérie continue de susciter une grande méfiance chez les Américains, en raison de son passé historique, de ses anciennes « amitiés », mais aussi pour un ensemble de facteurs liés au profil de ses dirigeants qui ont toujours refusé d’assumer un rôle de sous-traitant comme le font d’autres pays. 

Ainsi, lorsqu’il y a des intérêts américains qui sont en jeu, Washington fait preuve de pragmatisme et considère l’Algérie comme un pays avec lequel on traite et on fait des affaires. Au-delà de cette ligne de démarcation tolérée d’ailleurs par le lobby sioniste, véritable protecteur des intérêts marocains, l’Algérie demeure aux yeux des USA, un pays « rebelle » que l’on n’arrive pas à domestiquer. 

A l’opposé du Makhzen dont la soumission au lobby sioniste activant aux Etats-Unis ne date pas d’aujourd’hui, l’Algérie a de tout de temps manifesté une volonté inébranlable d’autonomie à l’égard de toute sorte d’ingérences même de la part de ses alliés. En plus de son attachement à son indépendance quel que soit le prix, sa situation stratégique, ses ressources énergétiques et sa superficie contrarient fortement les concepteurs du Grand Moyen-Orient qui voient en elle un adversaire redoutable ayant su tisser un formidable réseau d’amitié à travers le monde, qu’il est hors de question d’attaquer militairement au risque de soulever une insoutenable vague d’indignation internationale. Elle a déjà démontré ses capacités de résistance lorsqu’elle avait vaincu seule le terrorisme intégriste sans qu’aucune puissance ne daigne lui apporter le moindre soutien. Les Américains et les autres le savent.

Mohamed Mebarki 

L’Est Républicain

Etiquettes : Maroc, Israël, lobby sionisme, AIPAC, Algérie,

#Maroc #Israël #Lobbysioniste #Algérie #SaharaOccidental

Visited 1 times, 1 visit(s) today
Publicités

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*