Le discours du Roi du Maroc, à l’occasion de la fête dite «Aïd El Ârch » de cette année a dévoilé les visés expansionnistes de la politique marocaine dans la région, et par la même occasion jeter sans le vouloir sur des vibrations à l’intérieur du Maroc. Des vibrations qui risquent de prendre de l’ampleur au sein d’une jeunesse diplômée livrée depuis des années à la précarité.Un discours qui cache le débordement par les conséquences des événements dans le territoire occupé du Sahara Occidental. Le Maroc semble entrer dans une période d’incertitudes. Sur fond d’une grave crise économique, la montée du mécontentement populaire qui verse du tonus à un islamisme et la percée des républicains accentuent considérablement un malaise apparent. Un discours royal qui pose plusieurs interrogations. Le trône est-il acculé au point de faire ou tenter de faire orienter l’opinion publique encore une fois vers le problème du Sahara Occidental en accusant encore une fois et à tord comme toujours l’Algérie d’être à l’origine du conflit ! Alors que depuis le début de l’année, le gouvernement marocain n’avait cessé de «revendiquer» l’ouverture de la frontière terrestre. Alors que ce verrouillage de la frontière, certes fait mal aux deux familles maghrébines, mais il demeure un acte de souveraineté Algérienne. Certainement ce discours de Aïd El Ârch est venu en conclusion de l’insatisfaction des appels du gouvernement marocain pour la réouverture de la frontière de ‘’Zoudj Fakou’’ comme elle est surnommée par la population algérienne, en riposte au nom du poste marocain qui demeure ainsi dire ‘’Zoudj Beghal’’ un nom crée par le colonialisme Français, pour désigner les deux peuples. Derrière ce discours royal, nous savons tous les Marocains maîtres dans la ‘’diversion’’, mais il convient de relever que l’hostilité développée envers l’Algérie confine dans ce discours à la paranoïa. Cependant cette diversion voulue, ne saurait atténuer, ni faire éclipser le climat d’incertitude qui est celui du Maroc depuis quelques années. Beaucoup d’informations et de rumeurs circulent au royaume du « commandeur des croyants ». Ainsi Mohamed VI serait malade. Jusqu’à quel degré de gravité cette maladie handicape le Roi du Maroc, au point où la montée en puissance du chef du gouvernement inquiète toute la population marocaine ? Le discours du Roi, a aussi confirmé qu’au Maroc, rien ne peut bouger, ni se faire hors du système, ou sans l’aval du Roi. Ce qui porte un mauvais coup à la pseudo-liberté d’expression existant au royaume chérifien. Un discours qui cache beaucoup de zones d’ombre surtout avec l’acuité de la crise, qui a plongé les citoyens marocains dans une misère absolue, le terrain est devenu fertile pour les militants Républicains, Démocrates et Islamistes qui animent des cercles partisans restreints où il est question de la chute du royaume, des injustices socio-économiques, de la corruption de l’appareil politique et de l’emprise étouffante du roi sur les symboles de l’Islam. Le pas psychologique de la contestation est franchi pour un mouvement islamiste qui s’organise durablement dans l’ombre. Prise en compte sérieusement dans la disposition de l’opposition dans le paysage politique marocain. Le mouvement islamiste, inspiré par les exemples algérien et tunisien, est devenu une entité politique incontournable dont le roi s’est toujours méfié, en utilisant chaque fois le problème du Sahara et l’accusation de l’Algérie comme un bouclier, qui fait retarder l’explosion populaire au Maroc. Dans tous ça, nous les Maghrébins, nous devrons penser à l’unification de ce grand Maghreb, à liquider le problème du Sahara par l’autodétermination de sa population, une fois pour toute et à bannir à tous jamais les frontières. Et surtout à éradiquer le fléau de la drogue, en emboîtant le pas à la Malaisie, l’Indonésie le Thaïlande, la Chine, l’Arabie Saoudite en instaurant la peine de mort avec exécution immédiat après jugement des trafiquants de cette drogue, dont le Maroc oriental est le plus grand producteur. Et c’est à partir de là que commence le vrai discours de la construction du grand Maghreb Arabe Uni, que devraient adopter les cinq de l’UMA.
Ibn Khaldoun
Réflexions, 1/8/2010
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