La question du Sahara Occidental a été un sujet de malentendu permanent entre le Maroc et la Grande Bretagne qui a toujours dissocié cette question des relations bilatérales.
Londres maintient sa vision dichotomique de la question du Sahara Occidental en séparant le volet politique (processus de négociations, autodétermination) du volet technique (droits de l’Homme, ressources naturelles, défis de la MINURSO etc…).
Au fil des ans, Londres est devenu le centre des défenseurs de la cause sahraouie, notamment à travers l’ONG « Independent Diplomat».
Durant les 10 derniéres années, Londres a été à l’origine des amendements hostiles au Maroc lors de l’élaboration et la négociation des projets de résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental;
Fidéle à leur doctrine, le rôle des britanniques est devenu de plus en plus mal vu au Maroc, en jouant un rôle de premier plan lors des négociations des résolutions sur le Sahara Occidental, soit de manière volontariste, soit dans le cadre d’un partage des rôles avec les Etats Unis d’Amérique.
A titre d’exemple, le Gouvernement britannique s’était notamment abstenu lors du vote par le Conseil Européen sur le renouvellement du Protocole additionnel de l’Accord de pêche Maroc-UE et a présenté une note de cadrage défavorable à ses eurodéputés, qui ont massivement voté en plénière.
Le nombre de questions posées sur le Maroc, toutes concernant le Sahara Occidental, est demeuré important au cours de ces derniéres années.
A plusieurs égards, la position britannique est toujours restée favorable aux sahraouis (référendum comme moyen d’autodétermination, élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme et illégalité de l’exploitation des ressources naturelles).
Le Royaume Uni considère considère toujours que l’autodétermination équivaut au référendum, se basant sur leur doctrine appliquée aux cas des Iles Malouines et à Gibraltar.
Ce pays, en sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, a toujours insisté sur le volet technique de la question du Sahara Occidental .
Tous les efforts entrepris par le Maroc afin de changer la position des Britanniques ont été voués à l’échec car le Maroc n’a pas tenu en considération leurs recommandations, à savoir respect des droits de l’Homme, liberté de mouvement du personnel de la Minurso tels que:
1- Confier toute la procédure d’immatriculation des véhicules à la MINURSO;
2- Retrait des 17 drapeaux marocains autour du siége de la MINURSO à El Aaiun.
3- Favoriser l’interaction de la MINURSO avec les interlocuteurs habituels (Bureau de Coordination et les Organes institutionnels)
4 : mettre un terme au pillage des ressources naturelles
Source : CALAMEO