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Un homme soulève la jupe d’une femme pendant que son ami enregistre l’incident sur son téléphone portable
Dubaï : Une jeune Marocaine a été agressée sexuellement à Tanger en plein jour par un passant et filmée par un autre, ont rapporté les médias locaux.
La femme marchait dans les rues de Tanger lorsqu’elle a été suivie par deux jeunes hommes, l’un filmant la scène tandis que le second s’est approché de la femme par derrière. L’un des harceleurs a alors soulevé la jupe de la femme, l’a agressée et s’est enfuie en riant.
Une vidéo de l’incident est devenue virale sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation et l’indignation à travers le Maroc, de nombreuses personnalités publiques partageant les images et demandant aux autorités une action urgente.
Un groupe de pages Instagram dédiées à la lutte contre le harcèlement sexuel a collectivement appelé leurs abonnés à aider à identifier l’auteur, déclarant que “nous avons des preuves irréfutables (la vidéo) fournies par l’agresseur lui-même”.
Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le principal suspect de l’affaire, un mineur de 17 ans, a été interpellé dans le quartier Boukhalef à Tanger, dans le cadre de l’enquête lancée par la police judiciaire. Trois autres mineurs soupçonnés d’être impliqués dans la documentation et la publication de la vidéo de harcèlement ont également été arrêtés.
Les internautes ont été indignés par les images, un utilisateur l’appelant sarcastiquement “une nouvelle mise à niveau du harcèlement sexuel au Maroc, car maintenant vous courez le risque d’être harcelé malgré le fait d’être accompagné d’un homme”.
Au Maroc, où près de deux femmes sur trois sont victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics, les attouchements de femmes et de filles dans les transports publics sont monnaie courante.
Après une décennie de débats et de controverses, la loi 103-13 criminalisant le harcèlement sexuel dans la rue est finalement entrée en vigueur le 12 septembre 2018.
Les mesures de lutte contre le harcèlement dans les lieux publics comprennent des peines allant d’un à trois ans d’emprisonnement ou une amende de 2000 à 10 000 dirhams marocains 817 DH à 4 086 DH).
Ces mesures s’appliquent non seulement au harcèlement de rue, mais aussi aux commentaires sexuels faits ou envoyés par SMS, messagerie vocale ou même à travers des photos.
Mais la mise en œuvre insuffisante de ces mesures a suscité l’indignation des militantes des droits des femmes, beaucoup se demandant si les autorités – et la société dans son ensemble – prennent même au sérieux le sort des femmes marocaines.
Gulf news, 18/09/2021
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