La purge ethnique continuelle du Maroc

Par Thérèse ZRIHEN-DVIR  

En Avril dernier, quelques 7000 chefs religieux musulmans exhortaient les déportations, apposant leurs signatures sur un document diffamatoire sur l’influence des chrétiens au Maroc, qu’ils décrivaient comme “travail de sape morale” et de “terreur religieuse.”

Si nous avions une évaluation sur la risible équivalence morale, il aurait été bien difficile de l’abattre. Une petite mise à jour sur cette histoire dans laquelle le Maroc, moderne et modéré, continue d’appliquer l’interdiction de propagation stipulée dans la Charia ou même une prétendue propagation de religions non islamiques.
Istanbul le 1er Juillet 2010 (Compass Direct News) : Les autorités marocaines ont expulsé huit chrétiens étrangers de leur pays la semaine dernière, faisant un total de 128 déportés chrétiens depuis le mois de Mars. Deux femmes étrangères mariées à des ressortissants marocains chrétiens étaient incluses dans la troisième vague de déportations depuis le mois de Mars, soulevant une sérieuse préoccupation sur le projet des autorités locales de harceler la croissante petite communauté protestante dans le pays.
“Ils vivent tous dans la peur,” déclarait une source de Compass News, “parce que cela vise aussi des gens mariés.”
Une des femmes, mère d’une fillette de six ans, fut diagnostiquée malade de cancer le mois dernier. Elle se vit forcée de laisser derrière son enfant.
Une ressortissante espagnole, Sara Domene, âgée de 31 ans fut aussi expulsée le lundi 28 juin dernier, ajoutent les mêmes sources. Domene est une enseignante de langues dans le Sahara occidental, territoire sous souveraineté marocaine.
Les autorités avaient convoqués les étrangers aux stations de police marocaines le vendredi 25 juin, les sommant de quitter le pays dans les vingt-quatre heures qui suivent, sous l’accusation d’être des “éléments menaçant l’ordre public.”
D’autres ressortissants qui furent contraints de quitter le pays en fin de semaine venaient de la France, de l’Égypte, du Liban, de la Suisse, du Niger et de l’Espagne.
Une source bien informée expliquait que les autorités marocaines expulsent essentiellement des chrétiens accusés de prosélytisme qui est illégal au Maroc, et pour mieux justifier ces expulsions, ils déclarent les étrangers comme une menace à l’état.
La déclaration faite par les chefs religieux musulmans résulte d’une campagne de diffamations couvrant l’ensemble du pays, visant à dénigrer les chrétiens du Maroc les accusant de prosélytisme, soudoyant les locaux afin de les mener à se convertir.

 

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