Depuis la reconnaissance en 1991 du Polisario, en qualité de représentant légitime du peuple sahraoui, dans sa vaillante lutte pour l’autodétermination et l’indépendance du Sahara occidental, occupé depuis 1975 par le Maroc, un 9ème round de négociations s’ouvre dimanche 11 mars à New-York entre les parties concernées par le conflit. Cette rencontre regroupe autour de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, outre le Polisario et Rabat, des représentants de l’Algérie et de Mauritanie.
Elle intervient dans un contexte diplomatique et régional particulier. Politiquement, Washington et Paris viennent d’apporter publiquement un appui à l’approche de “l’autonomie” du Sahara sous souveraineté marocaine. A condition que cette solution soit “mutuellement acceptée”, a précisé en février dernier la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton .Et en conformité avec “le droit international», a renchéri début mars son homologue français, Alain Juppé. Réputée pour ne retenir que ce qui lui est favorable, la diplomatie marocaine ne pourrait que pavoise, à la perspective de mettre une main basse sur un vaste territoire conquis-au mépris du droit international et la volonté des autochtones-La superficie du Sahara occidental est environ une fois et demie celle de la Tunisie. Régionalement, des indices incitent à la relance de l’union maghrébine, en veilleuse depuis 1994 et peu efficace dés sa création.
La situation sécuritaire dans la région subsaharienne favorise de plus en plus des activités illégales (terrorisme, trafic de tout genre et crime organisé).
Rabat mise médiatiquement et à fond sur la carte de “l’insécurité” qu’elle a entretenue, directement par sa longue occupation du Sahara, par ailleurs “sécurisé” par la construction d’un mur de plus de 2.000 km de pseudo- frontière ,minée et surveillée par des guets.
Un fait accompli du reste, sans valeur juridique, à l’instar du mur de “la honte” édifié tout aussi illégalement par l’occupant israélien autour des territoires palestiniens. L’histoire a démontré que les murs sont voués, tôt ou tard à la démolition. Leurs vestiges rappelleront, aux futures générations que les véritables murs étaient logés dans la tête de ceux qui les ont construits.
Reste à décortiquer le vocable de ” l’autonomie”. Les thèses sur son habillage et sur le fond sont divergentes .Pour le Maroc, il s’agit ni plus ni moins que d’une autonomie administrative et économique qui ne doit pas toucher aux questions de la sécurité et de la souveraineté. Donc, le peuple sahraoui devrait se marocaniser , tout simplement, par allégeance. C’est prendre son désir pour la réalité !
Le Polisario ayant autoproclamé la RASD (république arabe sahraouie démocratique) ne l’entend pas ainsi. Il prend sa réalité pour ce qu’elle est .Déjà, le pertinent plan James Baker, ancien secrétaire d’Etat US lui donnait raison .Ce plan évoque, sous un autre angle cette autonomie qualifiée ” d’intérimaire” .La nuance est de taille.
Il lui fixait, en effet une durée de quatre ou cinq ans suivie d’un référendum par le biais duquel, le peuple sahraoui devra choisir librement son option : rattachement, confédération ou indépendance.
Rabat s’était engluée dans ce dilemme et ne s’en sortait, depuis des années que par des manœuvres dilatoires et autres tergiversations .C’est que , la résolution du conflit doit passer indubitablement par un référendum qui requiert un corps électoral. Lequel avait été bien déterminé dans le dernier recensement établi par l’ex colonisateur espagnol en 1973.Mieux, Il est admis comme l’unique base par la communauté internationale. Le Maroc a tenté-ces dernières années -de créer un autre fait accompli sur le terrain conquis en gonflant…la démographie.
Loin d’être inextricable,la situation devient complexe. L’occupant est désormais interpellé sur certaines violations des droits humains au sahara et questionné sur la validité de l’exploitation de ses ressources naturelles.
Dans ce sable mouvant, le nouveau round de pourparlers apporterait-il une lueur d’espoir au calvaire du peuple sahraoui, et à l’Afrique l’opportunité de tourner définitivement la page du colonialisme?
Habib Ofakhri
Tiwinoo, 10/3/2012
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M; Habib Ofakhri, vous prenez tout simplement comme cette bande de mercenaires à la solde d'Alger, vos rêves pour une réalité. Les sahraouis de Tindouf sont marocains, la majorité des bandits dirigeants du Polisario sont nés au Maroc à commencer par le bouseux Abdelaziz. Vous vous moquez du monde ? Même avec deux ou trois Algérie, le Polisario n'aura rien. Le Maroc est bien installé au Sahara et cela va durer jusqu'à la fin des temps connard !!!