par Nordine Mzalla
Quelques jours après un message atlantiste qui remettait en question la sécurité retrouvée en Algérie, voilà qu’on apprend qu’un ressortissant étranger a été kidnappé en haute Kabylie.
Or, s’il est encore trop tôt pour infirmer le caractère strictement terroriste du rapt, on peut déjà s’interroger au sujet des petits signes en débat sur la toile, parce qu’ils trahissent quelques anomalies. D’abord, il y a cette incroyable destinée d’un touriste à peine arrivé en Algérie la veille, et qui se retrouve le lendemain entre les mains de ravisseurs.
Ensuite, on peut aussi remarquer que le citoyen français, victime de cet enlèvement, venait du Maroc alors qu’on le sait originaire de Nice dans le sud-est de la France. Puis, on croit comprendre que les amis de ce guide de montagne, pressé de rejoindre le mont Tikjda, ont disparu dans la nature alors que la dépêche rapportant le kidnapping précisait que ces derniers ont été relâchés par les auteurs du rapt.
Assez d’éléments singuliers pour reconnaître que les circonstances de l’acte terroriste ressemblent plus à un scénario qu’à un réel incident sécuritaire.
Des internautes ont d’ailleurs eu la réaction spontanée de voir dans la malchance de monsieur Gourdel une mise en scène. Un guet-apens organisé, soit par quelques officines spécialisées dans la manipulation de la question du terrorisme international, soit par ses « amis » appartenant à un réseau subversif sinon à un groupe de bandits en quête de gros sous que pourrait rapporter une éventuelle rançon.
En effet, il n’est pas nécessaire de convoquer les experts de l’antiterrorisme pour constater que ni la tenue saharienne des deux « terroristes » qui encadrent l’otage français sur la vidéo, ni la couette colorée tirée en arrière plan sous un soleil visiblement au zénith, ne correspondent vraiment au standard d’El Qaïda ou de ses dissidents.
Parions alors que l’opération relève davantage d’une parodie dangereuse du mode opératoire de l’internationale islamiste que d’une réelle intervention de Daesh sur le sol algérien. La Kabylie, qui a été le théâtre de dizaine de kidnappings, compte un bon pourcentage de crimes du genre aux motivations exclusivement pécuniaires.
Espérons donc que les ravisseurs se ravisent sous la pression du ratissage de l’ANP, et qu’ils rendent sa liberté aussi vite qu’il l’a perdue au touriste français. Avant qu’une évolution tragique ne vienne compliquer la situation.
Le Jeune Indépendant, 23/09/2014
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