Mohammed VI dans ses petits souliers

Chaque jour s’assombrit un peu plus l’horizon du gouvernement marocain dans sa tentative d’imposer sa vision dans les couloirs des bâtiments des Nations Unies. 
Le Maroc, après ses multiples rounds avec l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, le voilà dans le ring avec comme adversaire directe le chef le l’ONU en personne, Ban Ki-moon.
En appui à la mission de son envoyé spécial, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a prévu, fin février, une visite inédite dans la région pour examiner, in situ, le blocage du processus d’autodétermination du peuple sahraoui. Parce que, faut-il le rappeler, l’objectif du processus onusien n’est rien d’autre que de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental comme l’a si bien réitéré M. Ross, envoyant ainsi une grosse pierre dans le jardin déjà empierré du Makhzen.
Si en 2012, Rabat a essayé d’empêcher Ross de se rendre dans la partie du Sahara Occidental occupée par le Maroc, aujourd’hui il essaye d’empêcher Ban Ki-moon de le faire. Une tentative déséspérée de se battre contre la tendance du Secrétaire Général à considérer le Sahara occidental comme « territoire non autonome », appelation qui figure dans les annales des Nations Unies.
Le Makhzen tente de désamorcer le malaise par une pirouette, en faisant reculer de plus en plus la date de la visite. Il a fini par pousser le Conseil de Sécurité à intervenir en déclarant son plein soutien à la décision de Ban Ki-moon et son Envoyé Personnel.
Ainsi, Rabat s’est retrouvé seul contre tous, mais le roi du Maroc il est prêt à se mettre communauté internationale sur le dos quitte à ne pas perdre le contrôle des ressources naturelles du Sahara Occidental. Il lui reste, comme dernière balle, quémander le soutien de l’allié traditionnel et inconditionnel, la France. Pour cela, le roi du Maroc, Mohammed VI n’hésite pas à se rendre personnellement à Paris pour rencontrer le président français.
A présent, reste à savoir si l’Elysée saura convaincre Ban Ki-moon de reporter sa visite jusqu’au mois de juillet, tel que souhaité par le Maroc.

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