Peine perdue, les assertions marocaines visant à cataloguer le Front Polisario comme organisation terroriste, ont été balayées par les notes des diplomates US en poste à l’étranger, qui révèlent qu’au contraire l’organisation luttant pour la décolonisation du Sahara occidental apporte son concours dans le combat contre ce fléau et contre l’extrémisme religieux.
Rabat a vainement tenté d’inscrire le Front Polisario sur la liste des organisations terroristes, voire même des trafiquants de drogue, en faisant croire qu’il avait des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique sans apporter de preuves. Le Maroc ne cesse également d’évoquer de prétendus rapports entre le Polisario et les narcotrafiquants qui sévissent dans la région du Sahel.
Toute la propagande marocaine a été détruite par les révélations du site WikiLeaks, qui dédouanent totalement l’organisation qui mène la lutte du peuple sahraoui pour l’exercice de son droit à l’autodétermination. En effet, selon des documents confidentiels signés par des diplomates américains et publiés par le site WikiLeaks, le Front Polisario “ne soutient pas le terrorisme et l’extrémisme religieux”, mais “s’attache à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes”. C’est ce qu’a rapporté le quotidien espagnol El Pais, dans son édition de samedi en citant les mémos de responsables US, qui affirment que le Front populaire de Libération de la Sakia El-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario) “n’a pas de liens avec le terrorisme et l’extrémisme religieux”. La même source, qui se réfère à une source diplomatique des États-Unis, souligne que le Polisario “ne favorise pas également l’accès des sites extrémistes à l’intérieur des camps de réfugiés sahraouis”. Ainsi, un document confidentiel, rédigé en décembre 2009, sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis d’Amérique avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Organisation des Nations unies et américaine des organisations non gouvernementales dans la région, “le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et de la drogue”. Il est notamment rappelé que le Front Polisario a encouragé des organisations non gouvernementales occidentales à participer à des forums sur le dialogue mondial, dont le dialogue interreligieux, qui se tient chaque année dans les camps de réfugiés sahraouis.
Et quand on sait que les responsables américains ne plaisantent pas lorsqu’il s’agit de terrorisme et de lutte contre le trafic de drogue, auxquels ils accordent une priorité absolue dans leur politique étrangère, il faut croire qu’ils ne jettent de fleur à personne. D’ailleurs, c’est bien le Maroc, qui est considéré comme l’allié de Washington et non le Front Polisario.
Liberté, 14/12/2010
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