Sur Youtube, toutes les émissions du programme Envoyé Spécial sont accessibles, sauf celle du 17 octobre 2013. La vidéo correspondante a été supprimée. A sa place, on trouve le message suivant : « Cette vidéo n’est plus disponible en raison d’une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur envoyée par Kuiv Productions ». Il s’agit d’une pratique courante des services secrets marocains, ils contactent l’administration de Youtube pour revendiquer une propriété fictive de toute vidéo qui n’est pas du goût des autorités marocaines.
La vidéo de cette émission dévoile la provenance des terroristes qui s’activent au Mali au sein du mouvement qui, à l’époque, se faisait appeler MUJAO (Mouvement pour l’Union et la Jihad en Afrique de l’Ouest) devenu plus tard le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon ses initiales en arabe).
Les journalistes de France2 chargés de l’émission ont accompagné l’unité de parachutistes français qui ratissait le nord du Mali. Les élément du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée des troupes françaises.
Les parachutistes du 2ème RED sont descendus dans la valléé de Terz, après avoir mis au peigne fin celle d’Ametettaï dans le but de contrôler les points d’eau. Ils y retrouvent les traces des djihadistes qui avaient quitté les lieux : un bivouac, des couvertures, entre autres et « au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up”. Mais aussi une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité. Leur nationalités : Egypte, Tunisie, et même Canada. « Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers », précise le journaliste. Sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc et de la Tunisie jusqu’au Mali.
L’opération Serval a permis de capturer 400 terroristes qui « ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français », mais le gouvernement français, en vue de protéger son allié marocain, refuse de livrer ces renseignements à la presse et aux autorités maliennes. Il s’agit d’un secret de polichinelle que les autorités algériennes ont toujours dénoncé. Une chose est sûre : rien n’échappe aux autorités françaises sur les activités du narco-Etat terroriste du Maroc.
Tags : Maroc, Mali, terrorisme, MUJAO, GSIM, JNIM, Daech, Opération Serval, Barkhane,
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