À un mois de la réunion du CS sur le Sahara Occidental : Washington rejoint les appels à l’urgence de la nomination d’un envoyé personnel

Le porte-parole du département d’État des États-Unis, Ned Price rapportant la teneur de la réunion virtuelle tenue lundi, entre le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et Antonio Guterres, SG des Nations unies, sur les priorités de Washington à l’ONU. Parmi les priorités, Ned Price a annoncé que A. Blinken, le chargé des affaires étrangères par le nouveau locataire, depuis janvier dernier, de la Maison Blanche, a exhorté Antonio Guterres « à accélérer la nomination d’un envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidental » a-t-elle déclaré. 

À moins de quelques semaines de la tenue de la réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, Antony Blinken demande au SG de l’ONU à hâter la nomination du successeur à Horst Köhler, poste resté vacant, depuis la démission de ce dernier, en mai 2019 « pour des raisons de santé » , et que le Front Polisario n’a cessé depuis cette date d’appeler le SG de l’ONU et la Communauté internationale à nommer un successeur à ce poste, alors que le Maroc s’est confiné dans un mutisme pensant profiter de la présidence de Donald Trump et faire perdurer davantage le statu quo. 
Après les déclarations des chefs de la diplomatie de pays, dont des membres du Conseil de sécurité, permanent et non permanents, depuis mai 2019, dont l’ Allemagne, la Russie, Chine, Afrique du Sud ect, appelant Guterres à désigner son envoyé personnel pour le Sahara occidental, c’est au tour de l’administration de Joe Biden de les rejoindre dans cet appel, après le silence radio observé, par celle de Donald Trump, en vue de conclure la transaction de marchandage de l’ex-président Trump, entre Rabat et Israël. Autres précisions avancées par le porte-parole du département d’Etat des États-Unis, les concertations entre A. Blinken et A. Guterres sur «les façons dont Ils peuvent travailler ensemble pour relever les défis régionaux et mondiaux » précise Ned Price. Un travail qui doit se baser, sur le respect des textes de la Charte et des principes de l’ONU, afffirrmant que Washington compte œuvrer, à ce propos « à renforcer les principes et valeurs fondateurs de l’ONU et du système multilatéral » , y compris, poursuit Ned Price « la protection des droits de l’Homme et de la dignité de chaque individu » , quelle que soit cite-t-il, « sa citoyenneté, son appartenance ethnique, religion, sexe ou race », a affirmé M. Price, rapportant la teneur des échanges entre A. Blinken et le SG de l’ONU. 
Rejoignant ainsi les rangs de pays de différents continents, des membres du Conseil de sécurité et aussi l’appel de l’Union africaine, à hâter la nomination d’un envoyé personnel du SG de l’Onu pour le Sahara occidental, Washington affiche un retour à sa posture d’avant la décision de l’ex-locataire de la Maison Blanche Donald Trump, laquelle n’a pas eu d’impact, non seulement sur la nature du conflit, entre le Maroc et le Front Polisario, sur le Sahara occidental, territoire soumis à un processus de décolonisation. Les déclaration du porte-parole du département d’État américain, N. Price, rapportant sur quoi Antony Blinken a mis l’accent lors de ses échanges avec le SG de l’ONU, sur le Sahara occidental, n’a pas été seulement avec la nomination sans plus tarder d’un envoyé personnel, mais aussi sur un travail axé sur le renforcement des principes et valeurs fondateurs de l’ONU et du système multilatéral, et notamment sur l’impératif travail visant « la protection des droits de l’Homme » , l’ensemble sur la base des textes , principes et valeurs de l’ONU. 
Des questions qui ont été souvent traitées, notamment durant le mandat de Trump, par une politique de deux poids deux mesures, au sein du Conseil de sécurité, lequel est resté sourd aux appels incessants non seulement des pays membres de l’ONU mais aussi de l’UA et de l’opinion internationale pour la protection des droits légitimes du peuple sahraoui , que nul n’ignore sont bafoués, violés et floués par le système colonial marocain au Sahara occidental, dont le droit à l’autodétermination. 
Le chargé du département d’État aux États Unis, Antony Blinken a exhorté le SG de l’ONU « à accélérer la nomination d’un envoyé personnel au Sahara occidental » intervient à moins de trois mois du début, le 20 janvier dernier, du mandat du président Joe Biden à la Maison Blanche et cinq mois après la reprise de la guerre au Sahara occidental, entre le Front Polisario et le Maroc, après la violation du cessez-le feu de 1991, de l’ONU, par l’armée marocaine le 13 novembre dernier, à Guerguerat, agression à laquelle a riposté l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS). 
Il est à rappeler que l’ancien président allemand, Horst Köhler était parvenu depuis sa nomination en 2017 à ramener les deux parties en conflit, le Maroc et les Sahraouis à la table des négociations, après plus d’une décennie d’immobilisme, suite à la démission de l’ancien envoyé du SG de l’ONU, l’américain, Christopher Ross, lequel a jeté l’éponge, en raison de l’absence de volonté politique chez Rabat à s’inscrire en droite ligne avec le droit international, pour mettre fin à la dernière question de décolonisation en Afrique.
Karima Bennour
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