PARIS (REUTERS) – Le Parlement français a adopté jeudi 15 avril une législation qualifiant les relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans de viol et passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison, rapprochant son code pénal de celui de nombreux autres occidentaux. nations.
Alors que l’âge du consentement était auparavant de 15 ans, les procureurs en France étaient tenus de prouver que le sexe n’était pas consensuel pour obtenir une condamnation pour viol.
«C’est une loi historique pour nos enfants et notre société», a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l’Assemblée nationale.
“Aucun agresseur adulte ne pourra réclamer le consentement d’un mineur de moins de 15 ans.”
Le vote en faveur du projet de loi a été unanime lors de sa dernière lecture, a déclaré l’Assemblée sur Twitter.
Certains législateurs craignaient qu’un âge du consentement en dessous duquel le sexe constitue automatiquement un viol puisse criminaliser une relation sexuelle consensuelle entre un mineur et une personne âgée de quelques années seulement.
En conséquence, une clause «Roméo et Juliette» qui permet des relations sexuelles entre un mineur et un individu jusqu’à cinq ans de plus. La clause ne s’appliquera pas en cas d’agression sexuelle.
La législation considère également les relations sexuelles incestueuses avec un mineur de moins de 18 ans comme un viol.
Dans un pays qui a longtemps chéri son image de soi en tant que terre de séduction et de romance, les abus sexuels contre les femmes et les enfants pendant des années sont passés inaperçus ou non déclarés dans les échelons supérieurs du pouvoir et dans les cercles de célébrités.
Mais il y a eu beaucoup d’introspection ces dernières années.
Le mouvement #MeToo qui a balayé le monde après que de nombreuses femmes ont accusé en 2017 le producteur de films américain Harvey Weinstein d’agression sexuelle a marqué un tournant en France. Il en a été de même pour la disgrâce en 2020 d’un écrivain français qui avait écrit ouvertement sur sa pédophilie.
La France avait déjà durci ses lois sur les crimes sexuels en 2018 en interdisant le harcèlement sexuel dans les rues, laissant les cat-callers et les individus agressivement lubriques face à des amendes sur place.
Reuters, 15 avr 2021
Etiquettes : France, sexe, enfants, pédophilie, #Metoo, consentement,
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