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La plainte pour “génocide” qui visait le président sahraoui, Brahim Ghali, a de nouveau été classée sans suite en raison de la prescription des faits dénoncés, a annoncé, lundi, un tribunal espagnol.
Le chef du mouvement indépendantiste du Front Polisario, Brahim Ghali, ne sera pas poursuivi pour “génocide” selon une seconde décision de la justice espagnole, lundi 4 octobre. Le juge chargé du dossier au sein du tribunal, l’Audience nationale, “a décidé de classer (la plainte) sans poursuivre le leader du Polisario, Brahim Ghali, dans le dossier pour génocide découlant de la plainte déposée par l’Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADEH)”, a déclaré cette haute juridiction dans un communiqué.
“Les faits dénoncés dans la plainte vont de 1974 a 1990” et sont donc “prescrits”, a expliqué l’Audience nationale.
Le juge a, par ailleurs, estimé que les faits dénoncés dans la plainte “ne rassemblaient pas tous les éléments caractérisant le crime de génocide” et qu’il manquait des “détails concrets de la participation de l’accusé Brahim Ghali”, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée.
Ce même tribunal avait pourtant décidé, la semaine dernière, de rouvrir ce dossier, datant de 2008, en raison d’un vice de procédure alors que la plainte avait déjà été classée sans suite fin juillet.
Les plaignants accusaient Brahim Ghali, de crimes commis, selon eux, contre des dissidents sahraouis réfugiés a Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie.
Brahim Ghali fait toujours l’objet d’une autre plainte en Espagne pour “tortures” déposée par Fadel Breika, un dissident du Front Polisario naturalisé espagnol.
Brahim Ghali, alors soigné d’une forme grave du Covid-19 a Logroño (nord de l’Espagne), avait été entendu début juin par la justice espagnole dans le cadre de ces deux plaintes.
Le juge n’avait pris aucune mesure coercitive a l’encontre du chef du Polisario, qui avait pu quitter le territoire espagnol le soir même pour rentrer en Algérie.
L’accueil de Brahim Ghali en Espagne, mi-avril, pour y être soigné, avait provoqué la colère du Maroc, ennemi juré du Front Polisario, et déclenché une crise majeure entre Madrid et Rabat. Le point culminant de ces tensions a été l’arrivée, mi-mai, de plus de 10 000 migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta a la faveur d’un relâchement des contrôles par les autorités marocaines.
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